Histoire du Gabon
Les premiers habitants du Gabon sont les Pygmées, peuple forestier vivant en petites communautés familiales sur les berges des rivières. À partir du XVIe siècle, plusieurs vagues de migrations bantoues amènent les Golo, Nkomi, Irungu, Punu, Nzebi, Teke, Fang, Kota et Kwele à s’installer sur le territoire. À l’époque précoloniale, le Gabon est constitué de petits royaumes tribaux, et une partie du pays est rattachée au Royaume du Congo.
De la traite des Noirs à la colonisation française
En 1472, des navigateurs portugais atteignent les côtes gabonaises. Au fil des siècles, des marchands européens comme les Portugais, les Français, les Danois et les Britanniques commercent avec les tribus locales, troquant ivoire, bois précieux et esclaves.
En 1849, Libreville est fondée par des esclaves affranchis. Le Gabon devient officiellement une colonie française en 1886, puis fait partie du Congo français (1888) et de l’Afrique équatoriale française (1910). En 1911, le nord du pays est brièvement occupé par l’Allemagne avant de revenir à la France après la Première Guerre mondiale.
Sous l’Occupation, le Gabon est rattaché au régime de Vichy. En 1946, il devient un territoire d’outre-mer. C’est à cette période que Léon Mba fonde le Mouvement Gabonais Mixte (MMG), tandis que Jean-Hilaire Aubame fonde l’Union Démocratique et Sociale Gabonaise (UDSG).
L’indépendance et le régime du parti unique
Le Gabon devient indépendant le 17 août 1960. Léon Mba en devient le premier président. Après un bref coup d’État en 1964, il est rétabli par l’armée française. À sa mort en 1967, Albert-Bernard Bongo (qui deviendra plus tard Omar Bongo Ondimba) lui succède. En 1968, il instaure un système de parti unique autour du Parti Démocratique Gabonais (PDG). Le multipartisme est réintroduit en 1989, dans un contexte de pressions sociales et internationales.
Omar Bongo reste au pouvoir jusqu’à sa mort en 2009. Son fils, Ali Bongo Ondimba, lui succède après une élection contestée. Il est réélu en 2016, également dans un climat de tension et de protestation.
2023–2025 : transition politique et refondation institutionnelle
Le 30 août 2023, quelques heures après l’annonce de la réélection controversée d’Ali Bongo pour un troisième mandat, un groupe de militaires mené par le général Brice Clotaire Oligui Nguema renverse le régime. Le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) prend le pouvoir, affirmant agir pour restaurer la légitimité démocratique et la souveraineté nationale.
Une transition politique s’enclenche, marquée par la dissolution des institutions existantes, l’ouverture de dialogues nationaux et la révision du cadre légal et institutionnel du pays. En novembre 2024, une nouvelle Constitution est adoptée par référendum. Elle introduit notamment un mandat présidentiel de sept ans, renouvelable une seule fois, et des critères stricts d’éligibilité.
Le 12 avril 2025, le Gabon organise une élection présidentielle pluraliste, marquant une étape clé vers un retour à l’ordre constitutionnel. Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la transition, se présente en tant que candidat indépendant sous la bannière du Rassemblement des Bâtisseurs. Il remporte l’élection avec 94,85 % des suffrages exprimés.
Le taux de participation s’élève à 70,11 %, l’un des plus élevés depuis l’introduction du multipartisme.
Le 3 mai 2025, Brice Clotaire Oligui Nguema prête serment en tant que président de la République gabonaise, inaugurant ainsi la Cinquième République et marquant la fin officielle de la transition militaire.

Mbolo !
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Comprendre notre histoire, c’est déjà construire notre avenir.